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l'école libre de pembroke

 

Cependant, on leur refuse le droit à tout enseignement en français. Le Cercle Lorrain, association nationaliste locale dirigée par Alfred Longpré, crée une école libre avec Jeanne Lajoie comme enseignante. Située dans la cuisine de la maison de Moïse Lafrance, le seul francophone du conseil des écoles séparées de Pembroke, l'école Jeanne D'Arc accueille environ 50 élèves.

 

L'école reçoit l'appui de Samuel Genest, le président de la Commission des écoles séparées d'Ottawa, qui part en campagne à travers l'Ontario français et le Québec en faveur de l'école libre de Pembroke. L'Association catholique de la jeunesse canadienne-française (ACJC) s'occupe de recueillir les fonds. Grâce à cet appui financier, l'école déménage dans un édifice pouvant contenir deux salles de classes plus spacieuses. L'école accueille bientôt entre 75 et 100 élèves.

 

De son côté, Jeanne Lajoie accepte d'enseigner sans salaire. Elle consacre ses étés à ramasser des fonds pour maintenir l'école ouverte. Elle devient une héroïne aux yeux de ses contemporains à travers le Canada français. Jeanne Lajoie enseigne jusqu'en 1926. En septembre 1927, le conseil des écoles séparées de Pembroke consent à embaucher des enseignantes francophones et à ouvrir quatre classes réservées aux élèves francophones. De santé fragile, Jeanne Lajoie entre dans un sanatorium du Québec où elle meurt en 1930.

 

Cette même année, Alfred Longpré publie une brochure lui rendant hommage. En 1940, l'abbé Lionel Groulx rappellera, à son tour, l'héroïsme de la « Pucelle de Pembroke ». Par ailleurs, le patriotisme d'Alfred Longpré sera également reconnu pendant plusieurs décennies à travers le Québec et l'Ontario français. En 1938, le cardinal Rodrigue Villeneuve et l'abbé Lionel Groulx rendront hommage à leur tour au « Vieux Longpré » lors d'une cérémonie se déroulant dans sa paroisse natale de L'Assomption, Québec. Pendant cette cérémonie, un monument est érigé en hommage à son patriotisme. Durant les années 1940, le monument sera visité par de nombreux Canadiens français en pèlerinage patriotique.

 

 

Université d’Ottawa, Centre de recherche en civilisation canadienne-française (CRCCF), La présence française en Ontario : 1610, passeport pour 2010 [site Web, exposition virtuelle], « L'école libre de Pembroke », http://www.crccf.uottawa.ca/passeport/IV/IVD1a/IVD1a06-5.html, 1er mars 2004. Reproduit avec l’autorisation du CRCCF, Université d’Ottawa.

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En septembre 1923, la commission des écoles séparées ouvre une nouvelle école à l'ouest de la ville. Les contribuables francophones croyaient que l'école compterait un nombre suffisant d'enseignants francophones pour les élèves francophones. Plus du deux tiers des élèves de l'école sont canadiens-français.

 

Cependant, à la rentrée des classes, le personnel enseignant ne compte dans ses rangs qu'une seule enseignante francophone, Jeanne Lajoie, une enseignante de 24 ans originaire de Lefaivre (Ontario). Cependant, son embauche a pour effet de créer un froid entre elle et les Sœurs de Saint-Joseph qui dirigent l'école.

 

Le conseil scolaire la remplace alors par une sœur enseignante anglophone qui ne parle pas le français. Les parents demandent au conseil scolaire, puis aux autorités religieuses du diocèse de rétablir Jeanne Lajoie dans ses fonctions.

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