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jeanne lajoie

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On l’appelait la « pucelle de Pembroke », mais elle avait le caractère d’un lion! Jeanne Lajoie est née à Lefaivre, dans l’Outaouais ontarien. Elle a enseigné dans le Nouvel-Ontario avant de retourner dans sa région natale. Elle a 24 ans lorsqu’elle s’installe à Pembroke, pour enseigner à l’école St. John.

C’est en pleine époque du Règlement XVII qui interdit l’enseignement en français au-delà de la deuxième année. Mais Jeanne Lajoie acquiesce aux demandes des parents de ses élèves et choisit d’enseigner en français. La commission scolaire procède vite à son renvoi, mais la jeune femme ne baisse pas les bras : elle écrit aux autorités francophones, les parents signent des pétitions pour réclamer qu’une francophone soit responsable des cours de français dispensés à tous les niveaux.

Même si la communauté essuie nombre de refus, les petits francophones auront droit à des cours dans leur langue : deux mois après son renvoi, la communauté francophone
fonde l’école libre de Pembroke. En 1924, 55 élèves fréquentent l’école Jeanne d’Arc, ainsi nommée en l’honneur de la pucelle, Jeanne d'Arc, en France.

Cette école indépendante nécessitera de la part de Jeanne Lajoie un investissement qui dépasse l’enseignement. Pendant trois ans, elle enseigne, mais elle doit aussi assurer le bon fonctionnement de l’école et veiller à son financement.

La tuberculose emporte Jeanne Lajoie jeune. Sur sa pierre tombale, dressée au cimetière Côte-des-Neiges de Montréal, on peut lire : « À la mémoire de Jeanne Lajoie, héroïne de Pembroke, Ontario (1899-1930) ».

Aujourd’hui, le Centre scolaire élémentaire et secondaire de Pembroke porte le nom de cette jeune femme exceptionnelle!
Le 28 octobre 2008, la Fiducie du patrimoine ontarien, la ville de Pembroke et le Centre culturel francophone de Pembroke ont dévoilé une plaque provinciale commémorant Jeanne Lajoie, 1899-1930, à Pembroke (Ontario).
 
Voici le texte de la plaque bilingue -
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JEANNE LAJOIE 1899-1930

 

Jeanne Lajoie, enseignante dévouée et partisane de la création d’écoles françaises en Ontario, naquit à Lefaivre, près de Hawkesbury, en 1899. En 1923, elle aida un groupe de parents francophones à ouvrir la première école française indépendante à Pembroke. Cette école garantissait une instruction dans leur langue à leurs enfants. La création de l’École Sainte-Jeanne d’Arc fut l’un des derniers événements majeurs de la lutte franco-ontarienne contre le Règlement 17, qui, de 1912 à 1927, interdit l’enseignement en français après la 2e année. Jeanne Lajoie enseigna dans cette école, qui initialement était située rue Dominion, au domicile de Moïse Lafrance, puis dans une maison de la rue Mary achetée par les parents d’élèves. D’une santé fragile depuis sa naissance, Jeanne Lajoie fut emportée par la tuberculose à l’âge de 31 ans. Elle restera à jamais dans les esprits comme la « Pucelle de Pembroke », en référence à Jeanne d’Arc, pour son engagement en faveur de l’éducation en français et de la défense de la culture francophone en Ontario.

 

 

JEANNE LAJOIE 1899-1930
 
Jeanne Lajoie, a dedicated teacher and advocate for the establishment of French schools in Ontario, was born in Lefaivre, near Hawkesbury, in 1899. In 1923, Lajoie helped a group of francophone parents to establish the first independent French school in Pembroke. The school ensured that their children were educated in their own language. The creation of L’École Sainte-Jeanne d’Arc was one of the last major events in the Franco-Ontarian struggle against Regulation 17, which from 1912 to 1927 prohibited instruction in French after Grade 2. Lajoie taught at the school, initially located in the Dominion Street home of Moïse Lafrance and then in a Mary Street house purchased by the parents. Suffering from fragile health her entire life, Jeanne Lajoie died of tuberculosis at the age of 31. She was immortalized as the “Pucelle de Pembroke,” the “Maid of Pembroke,” in reference to Joan of Arc, for her commitment to providing education in French and preserving francophone culture within Ontario.